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Info-mission (mars 2013)

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les participants à la conférence
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Chers amis dans le Seigneur,

“Bienvenue à Paris, aéroport Charles-de-Gaulle, la température est de 2°C…” Retour en France après 3 semaines passées dans des températures avoisinant les 40°C ! La chaleur a rendu le séjour fatigant, mais le Seigneur a pourvu la force nécessaire.

La raison principale de ce voyage était la conférence de la grâce 2013 pour l’Afrique de l’Ouest. Une fois encore, la conférence s'est tenue à l'endroit habituel, le centre très pratique CBDIBA, juste au sud de Bohicon, au Bénin.

Nous avions reçu un nombre record d'inscriptions mais, comme c’est souvent le cas en Afrique, beaucoup n'ont finalement pas pu venir pour diverses raisons. Environ 50 participants étaient là, à peu près le même nombre que l'année passée, venant de 5 pays. Les amis du Burkina n’ont pas pu faire le déplacement cette fois-ci.

Les chiffres ne comptent pas, dit-on, mais le petit pincement de déception qui se saisit de mon cœur m'a montré que j’avais quand même fixé les yeux à ce niveau ! Combien le désir de voir et de mesurer l'œuvre du Seigneur nous colle au cœur ! Le monstre de la chair est toujours bien présent !

L’enseignement (5 sessions par jour) a été d’un bon très niveau. Cette année, nous avions décidé de ne pas avoir de thème général pour la durée de la conférence, comme nous avions eu les années passées. Le fait que les quelques dernières conférences avaient été exceptionnelles en qualité a fait que celle-ci semblait moins bonne. En réalité, elle était bonne, même si elle a pris un peu de temps pour démarrer quant aux échanges entre les participants.

Les 2 collègues prédicateurs de Côte d’Ivoire, Paul NGoran et Vincent Dua, ont pu venir cette année (l'an passé, leur pays était dans les griffes de la guerre civile) et prendre leur part des prédications. Vincent prend de plus en plus de responsabilités dans les opérations, alors que Paul se consacre davantage à la conduite de l'église locale et aux échanges avec d'autres groupes de croyants dans le pays. Prions pour que ce développement de l'œuvre se fasse aisément, et que l'annonce de l'Évangile continue dans ce pays si meurtri.

Parmi les sujets traités, nous avions : «Le mystère de la piété et le mystère de l’impiété», «Le service de la Parole», «La fondation et l’objet de la foi», «Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes», etc., ainsi que plusieurs sessions de questions et discussions, qui sont toujours des occasions pour montrer comment toute l'Écriture a un impact sur la totalité du ministère et de la vie.

Notre jeune collègue de Brazzaville, Gildas, était là de nouveau cette année, ainsi qu’un autre frère et très cher ami, Matthieu Hanto, pasteur d’une petite communauté à Libreville, au Gabon. C’est lui qui a planifié mes deux visites dans ce pays en décembre 2011 et août 2012. Matthieu est très dévoué à la diffusion de l'Évangile de la grâce là où le Seigneur l'a placé. Bien qu'originaire du Bénin, il est parti au Gabon il y a plusieurs années et nous aide pour nos contacts dans la diffusion des livres à Libreville.

Nous avons pu l'encourager récemment,quand une jeune étudiante, venant d'une église à laquelle je rends visite à Brazzavile (Congo), est venue étudier à Libreville (Gabon). Nous lui avons donné le contact de Matthieu, et cette jeune femme se réunit depuis lors avec la petite église de la grâce de Beauséjour, un quartier de Libreville.

D’autres endroits au Bénin
 
Je suis arrivé au Bénin une semaine avant la conférence. J’avais été invité par une église à Porto Novo pour tenir un week-end de prédication avec mon ami Cyriaque Aholou, un très cher prédicateur de Bohicon. Cyriaque est un très bon prédicateur, clair et précis, biblique et concret. Il possède un vrai cœur pastoral pour cette assemblée de Porto Novo.

C’est la troisième retraite à laquelle nous participons ensemble dans cette église, et ce fut un très bon moment passé autour de la Parole. Cette église désire s’aligner et s’organiser sur le modèle biblique. Pour cela, elle fait régulièrement appel à des prédicateurs de Cotonou ou d'autres endroits pour l'enseignement.

Le samedi, nous avons pris une pirogue pour aller prêcher aux Aguégués, un village lacustre situé sur la lagune qui borde Cotonou vers l'intérieur. Un groupe d’amis s'y réunit régulièrement pour écouter la prédication et pour le culte. Je n'étais encore jamais allé là. Ce fut une belle expérience sur le calme du lac de voir les gens occupés à la pêche ou à mille et une autres activités. Quelle joie aussi de pouvoir parler des merveilles de Christ à ces amis !

Le dimanche, juste après le culte d'adoration à Porto Novo, nous avons organisé une session avec les jeunes adultes de l’église pour répondre à leurs nombreuses questions à la lumière de l’Écriture. J'aime énormément ces occasions où il est possible d'aider ces jeunes à saisir la pertinence absolue de la Parole de Dieu pour tous les domaines de la vie actuelle.

J’avais projeté d’aller dans le nord du pays, près de la frontière avec le Niger, afin d'encourager les diverses assemblées avec lesquelles nous avons été en contact au cours des ans. Toutefois, les terroristes islamiques du Nigeria avaient menacé d’enlèvement les ressortissants français (sur 250 places dans l'avion, seulement une centaine au plus étaient occupés). Nous avons donc pris la décision que je resterais dans le sud pendant que les collègues iraient seuls encourager les quelques églises du nord (Glazoué, Parakou, Banikoara) qui ne reçoivent pas beaucoup de visites pendant l’année. Ainsi, la prédication n'a pas été empêchée ! Le voyage vers le nord fut d'un grand encouragement pour notre petite équipe car les frères ont pu voir combien les uns et les autres grandissaient en maturité.

Après la conférence, je devais prêcher dans une église dans un village proche de Bohicon, où j’étais déjà allé plusieurs fois au cours des années passées. Mais le responsable a annulé cette visite, disant qu'il ne voulait pas que ses gens entendent «ce» message (c’-à-d. l’Évangile de la grâce). C’est triste car l’assemblée avait eu de très bonnes réactions lors des visites précédentes – ceci expliquant certainement cela. Comme c'est souvent le cas, ce jeune homme, qui est un étudiant de notre cours de formation, est placé sous un «pasteur» plus âgé, et il a réalisé qu'il doit choisir entre la position que cet homme dit pouvoir lui offrir, et un message qui ne plaît pas trop à ceux qui se posent comme de petits seigneurs sur leurs assemblées. Nous avons vraiment besoin de prier pour de telles situations car c'est un véritable défi pour de nombreux jeunes hommes qui font face à des réalités très dures dans la vie.

Puis je suis allé avec Julien dans une petite ville de brousse, Klouékanmé, et un village, Agbédranfo, situés tous deux dans le Couffo, le berceau du vaudou. Il y a une église fidèle dans le village d'Agbédranfo et, pendant l'année passée, les frères ont aidé un petit groupe dans la ville proche. C’est un grand encourageant de voir l’Évangile se répandre ainsi. Il y a quelques années, nous sommes entrés en contact avec le pasteur à Agbédranfo, Dodo Simon, qui avait écouté les programmes de radio que nous diffusons. Les amis de l'église de Bohicon commencèrent à se rendre régulièrement dans le village pour guider cette église dans sa découverte de la vérité biblique. Nous voyons maintenant ces amis reproduire ce modèle et aider le petit groupe de Klouékanmé de la même manière.
 
Togo
 
Julien et moi sommes ensuite allés à Lomé, la capitale du Togo. Nous étions invités pour la seconde fois par une église baptiste de Lomé, pour prêcher l'Évangile pendant le week-end. Ce contact est né lorsque le pasteur est venu assister à un événement similaire dans une autre assemblée. Il s’inscrivit alors au Cours de formation continue que nous organisons, puis il nous invita à venir prêcher ce message dans l’assemblée dont il est le responsable. La porte ouverte pour la prédication dans la première assemblée s'est maintenant fermée, semble-t-il, mais une autre s'est ouverte !

Nous avons ainsi eu une très bonne occasion de prêcher librement l’Évangile de Christ pendant plusieurs soirs dans la semaine, le samedi et dimanche matins, et de répondre à partir de l’Écriture aux questions des amis de l'assemblée. Le dimanche après-midi était consacré à une séance de questions et discussion avec les jeunes adultes de l’église, un excellent outil pour montrer comment réfléchir bibliquement et trouver les réponses dans la Bible. Le Seigneur a vraiment béni ce moment.

Toute la culture africaine change pour les jeunes générations en raison de la globalisation et des contacts plus immédiats avec l'Occident. Cela crée des tensions avec les anciens modèles de vie toujours présents au sein des familles et des clans. Il est donc bon de pouvoir guider ces gens vers le seul message qui sauve et ne change jamais.

La Centrafrique

Bangui, la capitale de la république centrafricaine a été de nouveau la scène d'un énième coup d'État en mars. Il est triste de voir ce pauvre pays dans l’incapacité de se relever de cette spirale infernale de coups d’État et de corruption ! La présence de diamants dans le sol n’est probablement pas tout à fait étrangère à cette instabilité. Les troupes rebelles en provenance du Soudan et de pays semblables menaçaient la ville depuis un certain temps. Il y a quelques mois, ces gens étaient parvenus jusqu'aux portes de la ville, mais des négociations tenues à Libreville avaient calmé la situation. Le changement de pouvoir est maintenant intervenu, et il est difficile de savoir quel sera l'impact sur la population.

Nos amis sur place, qui s’occupent à distribuer les livres, Abel, Firmin et le vieux Julien qui est aveugle, ont été épargnés jusqu’ici, et ils continuent de se réunir tous les 15 jours autour de la Parole. Ils ont relaté comment la maison voisine, appartenant à un officiel haut placé, a été complètement saccagée et pillée. Eux-mêmes n'ont pas été inquitétés, mais ils ont dû se terrer dans la crainte pendant ces exactions. De nombreuses familles, pas toujours fortunées, ont été victimes de ces pillages sauvages et aveugles, et il y a des rumeurs que des responsables religieux ont été tués dans les campagnes.

Les livres continuent de se répandre, mais on ne sait pas ce qu'il en sera à l'avenir puisque le nouveau régime a des tendances islamisantes. Prions que la dissémination du message du salut en Christ seul ne soit pas affectée par ces développements politiques.
 
Congo Brazzaville
 
Le frère Gildas qui diffuse les livres sur Brazzaville était à la conférence du Bénin, une bonne occasion pour qu’il continue de se familiariser avec le message et avec les frères. C'était l'occasion aussi pour lui de passer du temps avec toute notre équipe. À Brazza, nous faisons face au nouveau défi de consolider les opérations de diffusion des livres, notamment pour pouvoir toucher davantage les gens avec l’Évangile et le faire de façon pérenne. Prions pour cette nouvelle étape qui est un peu effrayante pour notre jeune ami. Cela lui permettrait de toucher aussi le reste du pays. Gildas a besoin de saisir que l’œuvre est un ministère et un appel qui viennent du Seigneur plutôt qu’une occupation en rapport avec l’Occident.
 
Les livres

Grâce au soutien et à la générosité de nombreux amis au cours de l’automne dernier, nous avons pu réimprimer plusieurs titres-phare qui étaient épuisés depuis un moment. La moitié de ces livres sont de nouveau épuisés car la demande est importante. Plusieurs autres titres sont prêts pour la réimpression actuellement. Nous voulons garder disponibles tous les ouvrages fondamentaux pour la présentation de l’Évangile. L’heure actuelle présente un vrai défi pour la foi, avec d’une part les difficultés économiques qu'on connaît et, d’autre part, les portes qui continuent à s’ouvrir un peu partout pour l’annonce de l’Évangile en des lieux où c’est un message quasi inconnu. La situation actuelle exige que nous changions la manière dont nous avions l'habitude d'opérer. Alors que nous imprimions plusieurs milliers d'exemplaires de chaque titre, nous procédons désormais à des tirages vraiment petits, mais cela permet d'avoir plus de titres disponibles.

Nous avons récemment entendu parler de la grande consolation qu’un de ces titres («Le contentement est un don de Dieu», Thomas Watson) a apporté à quelqu’un en Suisse qui traverse une très douloureuse situation. Il est bon de voir ce ministère des livres dans des endroits et des situations auxquels on ne penserait pas d’emblée.

Nous avons aussi récemment entendu parler de la visite du Premier Ministre de Madagascar à l'hôpital missionnaire Vaovao Mahafaly (la Bonne Nouvelle) à Mandritsara, comme cela a été rapporté dans le numéro du journal «Les Échos de la Vérité» du 1er trimestre 2013. Cet homme a été très impressionné par la qualité du travail, meilleure que dans les hôpitaux publics, et par l'élément spirituel, puisque les amis qui gèrent cet hôpital cherchent à annoncer aussi l'Éangile pour la guérison des âmes. L'administrateur de l'hôpital donna au Premier Ministre un exemplaire du recueil de méditations quotidiennes de Charles Spurgeon intitulé «Les rendez-vous du matin», que l'homme a promis de lire régulièrement.

Puis, plus récemment, suite à des émeutes intervenues dans la ville, plusieurs ministres sont venus à Mandritsara pour calmer la situation. Le jour qu'ils avaient choisi pour rendre visite à l'hôpital fut celui où est aussi arrivé le paquet de journaux rapportant la visite de leur chef. Ce fut donc une autre occasion pour les amis chrétiens de présenter le message du salut qui est en Christ, ce qui les a amené à intituler cette nouvelle «Mandritsara 8:28» - toutes choses concourent au bien...

Projets
 
Nous avons quelques titres en préparation actuellement, en particulier un excellent livre de Sinclair Ferguson («Par la grâce seule»). Ce livre se base sur les vérités exprimées dans un cantique composé par un vieux pasteur du Burundi. Nous espérons que ce sera une bénédiction tout à la fois pour le peuple de Dieu et pour l’homme pécheur, en particulier sur le continent africain.

J’espère me rendre aux États-unis en juin pour rendre visite aux églises et amis partenaires dans l’œuvre et pour faire de nouveaux contacts. Puis, Dieu voulant, j'envisage de me rendre de nouveau à Brazzaville pour affermir la situation si cela est possible et pour discuter avec Gildas sur la manière d'avancer. J'en profiterai peut-être aussi pour aller au Gabon si nous pouvons mettre sur pied un programme d'annnonce de l'Évangile. La dernière fois que j'étais là-bas, j'avais eu plusieurs occasions de présenter le message du salut à la radio et la télévision, ainsi que de prêcher dans diverses assemblées locales.

J’avais pour projet de me rendre en Haïti au mois de juin, mais il semble plus réaliste de repousser cette visite au mois de novembre ou décembre et de mieux préparer le voyage. Au cours des derniers mois, j'ai pu développer un certain nombre de contacts qui me permettront de me rendre dans d'autres parties du pays, plutôt que de rester seulement dans la capitale Port-au-Prince.

Priez pour tous ces projets, afin que je puisse discerner la volonté du Seigneur en tout ce que j’entreprends. Ah, Seigneur, donne la sagesse ! Puisse le Seigneur apporter gloire à son nom par l’œuvre de l’Évangile !
 
Jean-Claude 
Annoncer l'Évangile dans le monde actuel