Info-mission Afrique (mars 2022) |
Lettre de nouvelles de l’œuvre missionnaire en Afrique – mars 2022
Cela fait maintenant deux ans depuis mon dernier retour d’Afrique de l’Ouest. La situation internationale a perturbé
de nombreux projets, notamment la facilité avec laquelle on pouvait voyager. Même si cela a toujours été possible
dans la plupart des cas, les diverses restrictions ont rendu la chose difficile. C’est pourquoi j’ai décidé d’investir
mon temps et mon énergie dans d’autres aspects de l’œuvre, surtout que nous bénéficions de nombreux moyens
modernes qui permettent de rester en communication.
Normalement, la dernière conférence de la grâce pour l’Afrique de l’Ouest se serait tenue récemment. En réalité,
cette rencontre a été reportée pour diverses raisons. Je projette donc de voyager du 22 juin au 27 juillet. Pendant
cette visite, se tiendront 2 conférences (ceci en raison des restrictions de jauge encore pratiquées par les autorités
locales). Ce sera aussi l’occasion pour rendre visite à plusieurs assemblées et pour rencontrer les conducteurs sur
place. Je suis impatient de retourner en Afrique. 2021 a été la première en 23 années où je ne m’y suis pas rendu.
Priez en particulier pour une retraite organisée par une église de Lomé, au Togo, lors de mon premier week-end.
Bien que différentes, les deux dernières années ont été bien remplies. Rester en France a permis de travailler sur
un plus grand nombre de manuscrits. Nous avons publié plusieurs nouveaux titres et préparé pour l’impression
beaucoup d’anciens titres épuisés depuis longtemps. Cela exige souvent autant de travail car ces «vieux» textes
ont été faits au moyen de logiciels aujourd’hui obsolètes. Nous avons aussi récemment envoyé près d’une tonne
de livres (avec 23 nouveaux titres) à l’intention de nos collègues en Afrique.
Cet envoi fut en lui-même un vrai défi car l’organisation qui nous aidait pour cela depuis plusieurs années a
soudain décidé de cesser sa coopération. Est venue s’ajouter à cela une décision des services postaux
d’augmenter de manière substantielle leurs tarifs, ainsi que la menace de terminer la formule des sacs postaux qui
est très avantageuse. Nous avons pu finalement résoudre le problème pour l’instant, mais il nous faut être
vigilants. Un ami qui est impliqué depuis quelque temps dans l’emballage et l’envoi des livres nous a grandement
aidés dans cette affaire. Je suis si reconnaissant au Seigneur pour sa merveilleuse provision !
Développements en Côte d’Ivoire
Depuis quelque temps, notre attention avait été attirée par le fait que les enfants de notre cher collègue Vincent
étaient souvent malades. L’humidité de l’atmosphère de Gagnoa semblait les affecter dans ce sens. Cette situation
tenait souvent notre frère en souci, sans parler du coût non négligeable impliqué. Dans cette optique, nous avons
envisagé un déménagement vers une zone plus sèche et sélectionné la ville de Yamoussoukro, qui correspond au
besoin tout en étant aussi très centrale pour le travail de diffusion fait par Vincent. Le déménagement s’est bien
déroulé à la satisfaction de tout le monde. En outre, la petite église de la grâce de la ville se réjouit de l’arrivée de
ce bon prédicateur de l’Évangile.
Nous avons aussi pris conscience du besoin d’alléger le poids du travail pour Vincent afin de préserver sa santé
qui n’est pas à toute épreuve. Depuis de longues années, Vincent doit transporter de lourds cartons de livres
partout où il va, souvent en bus ou en taxi. Cela pèse lourdement sur sa santé et limite grandement les actions qu’il
mène. Nous avons donc décidé de lui fournir une petite voiture pour lui permettre de circuler avec plus de
flexibilité. Providentiellement, nous avons trouvé le véhicule adéquat, ainsi que pu faire passer son permis à
Vincent. Tous ces développements apportent de grands changements dans la manière dont Vincent va pouvoir
travailler, et nous envisageons déjà de nouvelles possibilités d’aller explorer des régions plus reculées pour
l’annonce de l’Évangile.
Au travers de certains contacts, un de nos titres (sur la foi dans la vie d’Abraham) a été choisi comme lecture
recommandée pour 2022 par une des principales dénominations du pays. Nous avons dû réimprimer ce titre, et
nous sommes très enthousiasmés à la perspective de toucher des cœurs qui ne rencontreraient pas d’ordinaire le
message de la grâce. Cela ouvrira aussi la voie pour que les gens se familiarisent avec les autres livres.
Vincent et Paul (notre autre collègue en Côte d’Ivoire) prévoient de venir aussi au Bénin en juillet. Cela permettra
d’alléger le fardeau général du programme de prédication, notamment pour les conférences.
Les activités et Covid
Comme pour beaucoup d’autres endroits dans le monde, l’impact de la pandémie s’est fait ressentir en Afrique de
l’Ouest. Nous sommes toutefois reconnaissants de ce que cela n’a pas affecté nos collègues autant que nous
avions pu le craindre, surtout au niveau économique. Initialement, nous leur avons recommandé de ne pas circuler
dans leurs pays respectifs, et l’œuvre missionnaire a pris en compte le poids de cette décision. Heureusement, ils
ont pu reprendre assez vite leurs activités régulières, et il semble que la diffusion des livres n’a pas beaucoup
souffert de la situation générale. Très rapidement aussi les visites régulières aux assemblées et aux individus pour
partager le message de la grâce de Dieu ont pu reprendre leur cours normal. C’est aussi une réponse à la prière
qu’aucun de nos amis n’a souffert de l’activité du virus. La situation n’est pas encore «normale», mais nous
remercions le Seigneur que les choses se passent mieux que nous aurions pu l’escompter. Je dois avouer que lors
de mon départ, début mars 2020, je craignais qu’il y aurait beaucoup d’amis que je ne reverrais pas. Dans la
miséricorde du Seigneur, ce n’a pas été le cas.
Les divers confinements et restrictions ont présenté divers défis selon les pays, mais aussi des occasions
surprenantes pour la diffusion du message de la grâce, et ceci grâce aux moyens technologiques modernes. Par
exemple, comme personne ne pouvait dépasser un kilomètre autour de son domicile, la petite église de la grâce de
Chalon a commencé à diffuser ses cultes en direct sur l’Internet. Outre les bienfaits pour les membres eux-mêmes,
cela fut aussi une bénédiction pour beaucoup de croyants qui sont isolés en France. En même temps, plusieurs
pays d’Afrique avaient imposé des mesures de confinement au niveau local, et nous avons vu un grand nombre
d’amis se connecter chaque semaine pour bénéficier de la prédication de la Parole de Dieu en attendant qu’une
situation plus normale se mette en place. Si les croyants étaient confinés, l’Évangile, lui, ne l’était pas !
Haïti
Les médias montrent aujourd’hui à quel point lamentable la situation s’est dégradée dans ce petit pays des
Antilles. Une violence et une insécurité endémiques, ainsi qu’une corruption quasi générale à tous les niveaux de
la société pèsent grandement sur les gens. Il ne semble pas y avoir non plus de perspective pour la moindre
amélioration dans un futur immédiat. Nos contacts sur place semblent avoir perdu tout espoir et tout désir de lutter.
Beaucoup ont fui le pays, soit vers la République dominicaine voisine, soit vers les États-Unis ou le Canada.
Pendant un moment, je me suis demandé si je devais envisager d’aller en république dominicaine pour établir des
contacts avec les Haïtiens qui y sont. Mais il semble que la plupart ne parlent ni ne lisent le français.
Récemment, Jean Matthieu, le gérant de la librairie où nous avons placé les livres à Port-au-Prince, a été menacé
de kidnapping dans la rue. Il a résisté à cette tentative mais a été brutalement assassiné dans l’échauffourée. Il
laisse une jeune famille derrière lui, ainsi qu’une organisation désemparée. C’est une situation épouvantable et
choquante pour nous, mais «normale» hélas pour beaucoup d’Haïtiens. Un de mes contacts faisait état de 4 autres
meurtres dans son entourage au cours du mois précédent.
Outre les grandes douleurs occasionnées, cette situation signifie que la porte est fermée en ce moment pour toute
visite. Irai-je un jour de nouveau en Haïti ? La question se pose. Et pourtant, ce petit pays enténébré a tellement
besoin du salut que Christ apporte, un salut qui transforme le cœur et purifie la vie. La religion sous toutes sortes
de formes est partout, ainsi que de profondes ténèbres et la corruption. La plupart des ONG se sont retirées du
pays. La prière semble être le seul outil qui reste aux croyants, dans le pays et au dehors. Ayant bon nombre de
chers amis sur place, mon cœur souffre pour eux, même s’il m’est difficile de commencer à imaginer ce qu’ils
traversent !
Congo Brazzaville
Certains de vous se souviendront que je me suis rendu de nombreuses fois dans ce pays dans le passé. Nous
avions même un collègue qui diffusait les livres en se rendant un peu partout. Cet effort s’est arrêté brusquement il
y a quelques années, et il semblait que la porte se soit refermée. Toutefois, quelqu’un sur place vient de me
contacter pour faire état du fardeau pesant qu’il ressentait avec certains amis pour la diffusion du message de
l’Évangile de la grâce souveraine en Christ au Congo. Suite à ce contact, nous sommes en train d’explorer les
possibilités de reprendre les activités. C’est un développement très réjouissant car les messages religieux dénués
de Christ pullulent de toutes parts, et le besoin pour la vraie lumière de l’Évangile est immense. Ce contact montre
aussi qu’une porte n’est jamais totalement fermée si le Seigneur en a décidé autrement. Prions le Seigneur pour
que cette ouverture se développe et que la voix de Berger retentisse à nouveau, pour le salut des âmes et la gloire
de son nom.
Perspectives d’avenir
Quand on cherche à servir le Seigneur et qu’on est pris dans l’accomplissement de cette tâche, il est aisé de ne
pas voir les années passer. Cela est vrai de la vie du croyant, tout particulièrement de ceux qui sont impliqués
dans une œuvre missionnaire. Bon nombre de ceux qui sont occupés à cet œuvre de diffusion du message de la
grâce en francophonie le sont depuis de très nombreuses années, que ce soit les membres du comité
d’administration ou ceux qui sillonnent le champ lui-même.
Ayant pris conscience de cette réalité, nous sommes en train de chercher à comprendre quel est l’avenir que le
Seigneur dessine devant nous. Nous avons grand besoin de nouvelles énergies et d’une vision renouvelée, sans
pour autant perdre de vue le ferme fondement et la voie qui nous ont été confiés (le dépôt). Nos administrateurs
ont besoin de forces nouvelles, ainsi que d’une énergie nouvelle et de l’aide sur le terrain.
Je n’ai rien de plus détaillé à partager en ce moment, chers amis, sinon vous inviter à vous joindre à nous pour
supplier le Seigneur pour sa conduite et sa provision. Nous avons besoin de discernement, ainsi que de nouvelles
personnes qui auront à cœur de voir se pérenniser cette œuvre vitale de l’Évangile. Dieu est toujours intervenu
dans notre passé. Il a toujours été avec nous dans notre présent, et nos yeux sont fixés sur lui pour l’avenir. C’est
son œuvre, et il a toujours répondu et pourvu pour tous les besoins. À lui seul soit toute la gloire !
Pas autant de nouvelles spécifiques sur tel ou tel endroit ou action, mais toujours notre reconnaissance pour le
soutien continuel du Seigneur et de son peuple, ainsi que pour sa protection en ces jours étranges. Un grand merci
à chacun de ceux sur le cœur desquels Dieu a déposé le fardeau de prier et de soutenir l’œuvre. C’est sur lui que
notre regard est fixé.
Jean-Claude
Cela fait maintenant deux ans depuis mon dernier retour d’Afrique de l’Ouest. La situation internationale a perturbé
de nombreux projets, notamment la facilité avec laquelle on pouvait voyager. Même si cela a toujours été possible
dans la plupart des cas, les diverses restrictions ont rendu la chose difficile. C’est pourquoi j’ai décidé d’investir
mon temps et mon énergie dans d’autres aspects de l’œuvre, surtout que nous bénéficions de nombreux moyens
modernes qui permettent de rester en communication.
Normalement, la dernière conférence de la grâce pour l’Afrique de l’Ouest se serait tenue récemment. En réalité,
cette rencontre a été reportée pour diverses raisons. Je projette donc de voyager du 22 juin au 27 juillet. Pendant
cette visite, se tiendront 2 conférences (ceci en raison des restrictions de jauge encore pratiquées par les autorités
locales). Ce sera aussi l’occasion pour rendre visite à plusieurs assemblées et pour rencontrer les conducteurs sur
place. Je suis impatient de retourner en Afrique. 2021 a été la première en 23 années où je ne m’y suis pas rendu.
Priez en particulier pour une retraite organisée par une église de Lomé, au Togo, lors de mon premier week-end.
Bien que différentes, les deux dernières années ont été bien remplies. Rester en France a permis de travailler sur
un plus grand nombre de manuscrits. Nous avons publié plusieurs nouveaux titres et préparé pour l’impression
beaucoup d’anciens titres épuisés depuis longtemps. Cela exige souvent autant de travail car ces «vieux» textes
ont été faits au moyen de logiciels aujourd’hui obsolètes. Nous avons aussi récemment envoyé près d’une tonne
de livres (avec 23 nouveaux titres) à l’intention de nos collègues en Afrique.
Cet envoi fut en lui-même un vrai défi car l’organisation qui nous aidait pour cela depuis plusieurs années a
soudain décidé de cesser sa coopération. Est venue s’ajouter à cela une décision des services postaux
d’augmenter de manière substantielle leurs tarifs, ainsi que la menace de terminer la formule des sacs postaux qui
est très avantageuse. Nous avons pu finalement résoudre le problème pour l’instant, mais il nous faut être
vigilants. Un ami qui est impliqué depuis quelque temps dans l’emballage et l’envoi des livres nous a grandement
aidés dans cette affaire. Je suis si reconnaissant au Seigneur pour sa merveilleuse provision !
Développements en Côte d’Ivoire
Depuis quelque temps, notre attention avait été attirée par le fait que les enfants de notre cher collègue Vincent
étaient souvent malades. L’humidité de l’atmosphère de Gagnoa semblait les affecter dans ce sens. Cette situation
tenait souvent notre frère en souci, sans parler du coût non négligeable impliqué. Dans cette optique, nous avons
envisagé un déménagement vers une zone plus sèche et sélectionné la ville de Yamoussoukro, qui correspond au
besoin tout en étant aussi très centrale pour le travail de diffusion fait par Vincent. Le déménagement s’est bien
déroulé à la satisfaction de tout le monde. En outre, la petite église de la grâce de la ville se réjouit de l’arrivée de
ce bon prédicateur de l’Évangile.
Nous avons aussi pris conscience du besoin d’alléger le poids du travail pour Vincent afin de préserver sa santé
qui n’est pas à toute épreuve. Depuis de longues années, Vincent doit transporter de lourds cartons de livres
partout où il va, souvent en bus ou en taxi. Cela pèse lourdement sur sa santé et limite grandement les actions qu’il
mène. Nous avons donc décidé de lui fournir une petite voiture pour lui permettre de circuler avec plus de
flexibilité. Providentiellement, nous avons trouvé le véhicule adéquat, ainsi que pu faire passer son permis à
Vincent. Tous ces développements apportent de grands changements dans la manière dont Vincent va pouvoir
travailler, et nous envisageons déjà de nouvelles possibilités d’aller explorer des régions plus reculées pour
l’annonce de l’Évangile.
Au travers de certains contacts, un de nos titres (sur la foi dans la vie d’Abraham) a été choisi comme lecture
recommandée pour 2022 par une des principales dénominations du pays. Nous avons dû réimprimer ce titre, et
nous sommes très enthousiasmés à la perspective de toucher des cœurs qui ne rencontreraient pas d’ordinaire le
message de la grâce. Cela ouvrira aussi la voie pour que les gens se familiarisent avec les autres livres.
Vincent et Paul (notre autre collègue en Côte d’Ivoire) prévoient de venir aussi au Bénin en juillet. Cela permettra
d’alléger le fardeau général du programme de prédication, notamment pour les conférences.
Les activités et Covid
Comme pour beaucoup d’autres endroits dans le monde, l’impact de la pandémie s’est fait ressentir en Afrique de
l’Ouest. Nous sommes toutefois reconnaissants de ce que cela n’a pas affecté nos collègues autant que nous
avions pu le craindre, surtout au niveau économique. Initialement, nous leur avons recommandé de ne pas circuler
dans leurs pays respectifs, et l’œuvre missionnaire a pris en compte le poids de cette décision. Heureusement, ils
ont pu reprendre assez vite leurs activités régulières, et il semble que la diffusion des livres n’a pas beaucoup
souffert de la situation générale. Très rapidement aussi les visites régulières aux assemblées et aux individus pour
partager le message de la grâce de Dieu ont pu reprendre leur cours normal. C’est aussi une réponse à la prière
qu’aucun de nos amis n’a souffert de l’activité du virus. La situation n’est pas encore «normale», mais nous
remercions le Seigneur que les choses se passent mieux que nous aurions pu l’escompter. Je dois avouer que lors
de mon départ, début mars 2020, je craignais qu’il y aurait beaucoup d’amis que je ne reverrais pas. Dans la
miséricorde du Seigneur, ce n’a pas été le cas.
Les divers confinements et restrictions ont présenté divers défis selon les pays, mais aussi des occasions
surprenantes pour la diffusion du message de la grâce, et ceci grâce aux moyens technologiques modernes. Par
exemple, comme personne ne pouvait dépasser un kilomètre autour de son domicile, la petite église de la grâce de
Chalon a commencé à diffuser ses cultes en direct sur l’Internet. Outre les bienfaits pour les membres eux-mêmes,
cela fut aussi une bénédiction pour beaucoup de croyants qui sont isolés en France. En même temps, plusieurs
pays d’Afrique avaient imposé des mesures de confinement au niveau local, et nous avons vu un grand nombre
d’amis se connecter chaque semaine pour bénéficier de la prédication de la Parole de Dieu en attendant qu’une
situation plus normale se mette en place. Si les croyants étaient confinés, l’Évangile, lui, ne l’était pas !
Haïti
Les médias montrent aujourd’hui à quel point lamentable la situation s’est dégradée dans ce petit pays des
Antilles. Une violence et une insécurité endémiques, ainsi qu’une corruption quasi générale à tous les niveaux de
la société pèsent grandement sur les gens. Il ne semble pas y avoir non plus de perspective pour la moindre
amélioration dans un futur immédiat. Nos contacts sur place semblent avoir perdu tout espoir et tout désir de lutter.
Beaucoup ont fui le pays, soit vers la République dominicaine voisine, soit vers les États-Unis ou le Canada.
Pendant un moment, je me suis demandé si je devais envisager d’aller en république dominicaine pour établir des
contacts avec les Haïtiens qui y sont. Mais il semble que la plupart ne parlent ni ne lisent le français.
Récemment, Jean Matthieu, le gérant de la librairie où nous avons placé les livres à Port-au-Prince, a été menacé
de kidnapping dans la rue. Il a résisté à cette tentative mais a été brutalement assassiné dans l’échauffourée. Il
laisse une jeune famille derrière lui, ainsi qu’une organisation désemparée. C’est une situation épouvantable et
choquante pour nous, mais «normale» hélas pour beaucoup d’Haïtiens. Un de mes contacts faisait état de 4 autres
meurtres dans son entourage au cours du mois précédent.
Outre les grandes douleurs occasionnées, cette situation signifie que la porte est fermée en ce moment pour toute
visite. Irai-je un jour de nouveau en Haïti ? La question se pose. Et pourtant, ce petit pays enténébré a tellement
besoin du salut que Christ apporte, un salut qui transforme le cœur et purifie la vie. La religion sous toutes sortes
de formes est partout, ainsi que de profondes ténèbres et la corruption. La plupart des ONG se sont retirées du
pays. La prière semble être le seul outil qui reste aux croyants, dans le pays et au dehors. Ayant bon nombre de
chers amis sur place, mon cœur souffre pour eux, même s’il m’est difficile de commencer à imaginer ce qu’ils
traversent !
Congo Brazzaville
Certains de vous se souviendront que je me suis rendu de nombreuses fois dans ce pays dans le passé. Nous
avions même un collègue qui diffusait les livres en se rendant un peu partout. Cet effort s’est arrêté brusquement il
y a quelques années, et il semblait que la porte se soit refermée. Toutefois, quelqu’un sur place vient de me
contacter pour faire état du fardeau pesant qu’il ressentait avec certains amis pour la diffusion du message de
l’Évangile de la grâce souveraine en Christ au Congo. Suite à ce contact, nous sommes en train d’explorer les
possibilités de reprendre les activités. C’est un développement très réjouissant car les messages religieux dénués
de Christ pullulent de toutes parts, et le besoin pour la vraie lumière de l’Évangile est immense. Ce contact montre
aussi qu’une porte n’est jamais totalement fermée si le Seigneur en a décidé autrement. Prions le Seigneur pour
que cette ouverture se développe et que la voix de Berger retentisse à nouveau, pour le salut des âmes et la gloire
de son nom.
Perspectives d’avenir
Quand on cherche à servir le Seigneur et qu’on est pris dans l’accomplissement de cette tâche, il est aisé de ne
pas voir les années passer. Cela est vrai de la vie du croyant, tout particulièrement de ceux qui sont impliqués
dans une œuvre missionnaire. Bon nombre de ceux qui sont occupés à cet œuvre de diffusion du message de la
grâce en francophonie le sont depuis de très nombreuses années, que ce soit les membres du comité
d’administration ou ceux qui sillonnent le champ lui-même.
Ayant pris conscience de cette réalité, nous sommes en train de chercher à comprendre quel est l’avenir que le
Seigneur dessine devant nous. Nous avons grand besoin de nouvelles énergies et d’une vision renouvelée, sans
pour autant perdre de vue le ferme fondement et la voie qui nous ont été confiés (le dépôt). Nos administrateurs
ont besoin de forces nouvelles, ainsi que d’une énergie nouvelle et de l’aide sur le terrain.
Je n’ai rien de plus détaillé à partager en ce moment, chers amis, sinon vous inviter à vous joindre à nous pour
supplier le Seigneur pour sa conduite et sa provision. Nous avons besoin de discernement, ainsi que de nouvelles
personnes qui auront à cœur de voir se pérenniser cette œuvre vitale de l’Évangile. Dieu est toujours intervenu
dans notre passé. Il a toujours été avec nous dans notre présent, et nos yeux sont fixés sur lui pour l’avenir. C’est
son œuvre, et il a toujours répondu et pourvu pour tous les besoins. À lui seul soit toute la gloire !
Pas autant de nouvelles spécifiques sur tel ou tel endroit ou action, mais toujours notre reconnaissance pour le
soutien continuel du Seigneur et de son peuple, ainsi que pour sa protection en ces jours étranges. Un grand merci
à chacun de ceux sur le cœur desquels Dieu a déposé le fardeau de prier et de soutenir l’œuvre. C’est sur lui que
notre regard est fixé.
Jean-Claude