Info-mission Afrique (AOUT 2016)
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Jean-Claude SOUILLOT - 31, rue du chêne - 71370 Ouroux-sur-Saône - France - +33 (0)3.854.854.09 - [email protected]
France, août 2016 Chers amis dans le Seigneur, Cette année encore, j’ai passé la plus grande partie du mois d’août en Afrique, une semaine en Côte d’Ivoire et au Bénin respectivement, et un peu plus d’une semaine à Brazzaville, au Congo. Ce voyage a été un temps très rempli mais grandement béni. Côte d’Ivoire L’église de la grâce de Gagnoa m’a invité une fois de plus à venir prêcher et enseigner à son camp biblique. Gagnoa se situe à environ 4 heures et demie au nord-ouest d’Abidjan, la capitale. Paul NGoran, mon ancien collègue dans la diffusion des livres, est pasteur de l’église de la grâce dans cette ville. Il y avait un peu moins d’une centaine de participants au camp biblique, nombre semblable aux années précédentes. Les prédications et l’enseignement ont été d’un bon niveau biblique et très utiles pour l’assistance. Il y avait aussi une très bonne communion fraternelle entre les participants. Du fait que je suis allé plusieurs fois en Côte d’Ivoire dernièrement, les gens venaient discuter avec moi plus facilement. Outre les prédications en séances plénières, Paul m’avait demandé d’animer une réunion d’enseignement avec les hommes, puis avec les dames. Enfin, nous avons tenu plusieurs séances du soir avec les jeunes adultes, à la fois pour des enseignements et des discussions. Toutes ces rencontres furent très profitables à mon sens. Elles nous ont permis d’examiner ce qu’est la vie de Christ chez le croyant : sujet absolument essentiel et grand défi. En effet, il est si facile de se remplir la tête de connaissances au sujet du Sauveur sans pour cela laisser la puissance de sa résurrection toucher notre vie ! Paul s’était arrangé pour que je prêche dans une grande assemblée d’Abidjan le dimanche juste avant le camp. Ce fut une bonne occasion d’annoncer la libre grâce de Dieu en Christ seul. Il était clair que ce message était assez nouveau pour l’assistance, mais la plupart des auditeurs furent attentifs. Après le camp, je suis allé prêcher dans la petite église de la grâce de Yopougon, un quartier d’Abidjan. Ce fut un temps béni pour moi au milieu de très chers amis. Les responsables avaient prévu ensuite une séance de questions-réponses pour ceux qui voulaient et pouvaient rester. Ce temps dura jusqu’à ce qu’il soit l’heure d’aller prendre mon vol pour le Bénin. Dans sa bonté, le Seigneur m’a permis cette année de faire le déplacement de Gagnoa dans une voiture confortable avec climatisation, ainsi que de loger dans un centre missionnaire propre et très calme à Abidjan. Cela m’a permis de conserver toute mon énergie pour les temps de réunions. Bénin Après la Côte d’Ivoire, je suis allé au Bénin, un petit pays d’Afrique de l’Ouest que j’aime particulièrement. Cela fera 21 ans au mois de novembre prochain que je m’y rends. Depuis toutes ces années, j’ai sillonné le pays de long en large, et je connais beaucoup de monde. Là encore, j’ai eu la possibilité de loger à Cotonou dans une petite pension calme, propre et très bien gérée. L’endroit était beaucoup mieux que le centre où j’ai eu l’habitude de rester à d’autres occasions. La raison de ma visite était une invitation à prêcher au camp biblique de l’église de la grâce de Bohicon (une ville située à 120 kilomètres au nord de Cotonou, la capitale). Mon collègue dans la diffusion des livres, Julien Naka, est le pasteur de cette église. L’église a plusieurs hommes qui prêchent régulièrement, à la fois localement et dans d’autres lieux du pays. Son rayonnement est très important. Le camp biblique se déroule chaque année à Bohicon depuis 1999. Un peu plus de 400 adultes étaient présents, ainsi qu’une centaine de jeunes et d'enfants remplis d’énergie (!). Les amis de l’église dressent une grande tente pour l’occasion, et c’est là que se déroulent les réunions. Les rencontres se suivent du lundi soir au samedi matin. Cette année encore, les prédications étaient d’un bon niveau biblique, toutes données par des frères béninois, hormis mes propres interventions. La communion fraternelle est intense aussi, même s’il est difficile de voir tout le monde. Chaque soirée de la semaine était consacrée à une réunion avec les jeunes adultes, à la fois pour des enseignements et pour des discussions qui permettent d’aborder les sujets qui les préoccupent et de voir ce que la Parole de Dieu a à dire. Ces moments ont été particulièrement bénis et précieux. Un jeune homme a commencé par partager certains des problèmes profonds auxquels il fait face (le genre de choses dont beaucoup souffrent mais n’osent pas parler), et cette intervention fut comme l’ouverture des vannes pour une discussion vive et très utile dès le premier soir. Certains de ces jeunes sont croyants, d’autres pas, mais ces réunions sont des occasions pour fixer les regards sur l’unique Sauveur donné aux hommes, ainsi que d’examiner l’impact du salut sur la vie au quotidien du croyant. Plusieurs parmi les adultes étaient curieux au sujet de ces réunions, et ils y ont assisté en restant au fond de la salle. Au début, ni les jeunes ni moi ne nous étions aperçu de la chose ! Le lendemain, tout le monde dans le camp parlait de la soirée précédente ! Ces rencontres duraient souvent jusque au-delà de minuit, et tout un groupe de jeunes a pris l’habitude de me raccompagner à mon hôtel, à quelques centaines de mètres du centre. Cela donnait encore l’occasion pour d’autres discussions en chemin, devant l’hôtel et au retour ! Les responsables m’avaient aussi demandé de prêcher au culte de l’église le dimanche matin suivant le camp. Après cela, Julien et moi avons pris la route pour Cotonou. Depuis des années, cet axe s’était grandement dégradé, et le voyage pouvait prendre jusqu'à 4 ou 5 heures. En vue des dernières élections présidentielles, toute la route a été refaite, ce qui permet désormais de faire le voyage en 2 heures ! En fin d’après-midi, j’ai pu aussi prêcher à l’église de la grâce de Cadjéhoun, un quartier de Cotonou. Arrivé de bonne heure à l’aéroport le lendemain, j'appris que mon vol avait été reprogrammé pour le surlendemain, une pratique courante ici. L’agence de voyages avait omis de m’en informer, aussi une pratique courante en Afrique ! Cela me donna deux jours de plus à Cotonou, ce qui était bienvenu car les deux semaines des camps avaient été assez intenses. Le dernier après-midi, 8 jeunes sont venus passer le temps avec moi sur la terrasse devant mon logement, et nous avons beaucoup discuté au sujet de l’Évangile et de la vie chrétienne. Plus que les fois précédentes, il me semble que le Seigneur s’est servi de ce séjour pour toucher plusieurs de ces cœurs, tout au moins pour leur permettre de réfléchir à l’œuvre de Dieu en Christ. Pour faire suite à cela, je commence à envisager des temps d’enseignement avec les responsables des églises lors d’un prochain voyage afin de les aider dans les relations avec ces jeunes. Le modèle traditionnel africain semble être en train de passer, remplacé par un autre, ni meilleur, ni pire – seulement différent. Beaucoup des conducteurs ne sont pas préparés pour cela et ne savent pas comment réagir. Il est impératif d’examiner tout ce domaine pour aider ces jeunes vies à faire face au défi de l’Évangile. Brazzaville Mon séjour à Brazzaville fut étrange. Le jeune homme occupé depuis des années dans la diffusion des livres est engagé maintenant dans un autre travail. En conséquence de cela, le programme de mon séjour était pratiquement vierge de tout engagement, alors que je pensais que tout était arrangé. Après deux nuits sans sommeil, ce fut une sorte de douche froide ! Mais tout s’arrange d’une manière ou d’une autre en Afrique. Après quelques prises de contact avec des amis, nous avons mis sur pied un programme qui me gardait raisonnablement occupé. Cette fois-ci, j’ai pu encore passer du temps à partager l’Évangile avec divers contacts individuels et avec des amis, ce qui a été très encourageant. Il semble que le Seigneur ait finalement commencé à toucher quelques cœurs avec le message de sa grâce souveraine en Christ suite aux diverses visites des années précédentes et à la diffusion des livres. J’avais aussi pris avec moi plusieurs manuscrits, si bien que je n’ai pas eu trop de tentation à l’oisiveté ! Je suis désolé que Gildas, le jeune colporteur, ait été conduit à arrêter son activité, tout au moins pour le présent. Il était très bon dans ce domaine, et je pensais qu’il allait continuer pendant longtemps. Il reste à voir s’il pourra y revenir un jour prochain comme il dit le souhaiter. Selon ses propos, son intérêt dans le message de l’Évangile reste intact, mais la confusion de la situation religieuse dans la ville ne rend pas les choses faciles. Entre-temps, nous avons trouvé un diffuseur qui pourra faire entrer les livres dans de nouveaux domaines et dans d’autres villes du pays. Publications Pendant la semaine où j’étais en Côte d’Ivoire, il m’a fallu procéder à une dernière vérification (bon-à-tirer) de 10 manuscrits juste avant impression. 5 de ces livres sont destinés à la diffusion en Afrique. Depuis quelques mois, après plusieurs années de difficultés, nous avons enfin trouvé de nouvelles possibilités d’envoyer les livres vers l’Afrique grâce à un partenariat avec une organisation implantée dans ce domaine sur une bonne partie du continent. J’avais souvent mentionné le sujet en vue de la prière, et le Seigneur a répondu au-delà de toute imagination. En outre, ces nouvelles dispositions nous permettent de pénétrer des zones où nous étions encore absents jusqu’ici. Avec les dernières impressions, nous avons 12 réimpressions et une nouveauté qui vont arriver sur place très bientôt. D’autres titres sont prêts à être réimprimés, et seront mis en production bientôt selon les disponibilités financières. Sur le plan européen aussi, nous avons aussi pu produire près d’une trentaine de titres (plusieurs ont été réimprimés plusieurs fois car les tirages sont très petits maintenant pour éviter la surcharge d’un stock immobile). Tout cela est très encourageant, d’autant plus que les dernières productions ont toutes été financées par des dons en provenance de France. Ceci est un nouveau développement et la cause de beaucoup de gratitude. Depuis un certain nombre d’années, je vous ai demandé de vous associer à moi pour prier le Seigneur d’envoyer quelqu’un pour m’aider et, un jour, pour me remplacer. Il semble qu’il ait commencé à répondre. Il est encore trop tôt pour entrer dans les détails, mais j’ai grand espoir que nous pourrons très bientôt ouvrir un nouveau chapitre pour l’œuvre. Je vous tiendrai informés dès que possible (priez pour d’importantes réunions dans ce cadre au début du mois de novembre). Puissions-nous être sensibles à la direction du Seigneur et assez hardis pour suivre ses pas ! Une cause de reconnaissance pour moi est que je vois de plus en plus que l’œuvre se met en place pour moins dépendre de moi, ce qui est une bonne chose et un but que je vise depuis longtemps. Une fois encore, je veux vous remercier tous de vous tenir en renfort avec tant de fidélité dans la prière et le soutien pour cette œuvre. Certains d’entre vous avez été là depuis le temps où c’était le frère Bill Clark qui était impliqué, et vous avez continué avec la même détermination depuis sa disparition, il y aura 18 ans au début du mois de novembre. Puisse le Seigneur nous faire la grâce de continuer pendant de nombreuses années à annoncer en français la grande grâce qu’il a en Jésus-Christ pour les pécheurs, et que cela s’ouvre sur l’affermissement et le salut de son peuple et pour sa gloire ! Jean-Claude |